lundi 24 février 2014

mardi 18 février 2014

Voodoo child

Illus pour le #5 du fanzine Hypnotisme : child of the night

lundi 17 février 2014

Vladimir Komarov

Portrait issu du bouquin "20 inconnus au destin hors du commun" de Patrick Baud, illustré par mes soins qui sortira en avril-mai aux éditions Aaarg!

Le 23 avril 1967, le vaisseau spatial Soyouz-1 est sur le point d’être lancé, avec à son bord l’astronaute russe Vladimir Komarov. L’engin est un prototype sur lequel on dénote plus de 200 problèmes techniques, mais sous la pression du pouvoir et de la course à l’espace, les ingénieurs procèdent quand même au décollage. Komarov sait qu’il ne reviendra pas. Le vol du premier Soyouz était censé marquer le 50ème anniversaire de la révolution soviétique. Normalement, un second vaisseau devait le rejoindre dans l’espace, puis le ramener sur Terre, dans une démonstration flamboyante de la technologie russe. Il en allait de la fierté nationale. On comprend mieux pourquoi les techniciens qui voulaient s’opposer à l’opération ne furent pas écoutés par les autorités. Alors, pourquoi Komarov accepta-t-il de s’embarquer vers une mort quasi certaine ? Tout simplement parce que s’il avait refusé, il savait qu’un pilote de remplacement serait envoyé à sa place. En l’occurrence, il s’agissait de Yuri Gagarin, héros de la nation, premier homme à être sorti dans l’espace, et surtout, ami de Komarov. Comme prévu, les difficultés s’enchainèrent : déséquilibre de l’appareil, énergie insuffisante à cause d’un panneau solaire défectueux, et navigation automatique inutilisable. Le lancement du deuxième vaisseau fut annulé, et Komarov dut ramener le vaisseau sur Terre manuellement. Malheureusement, le parachute principal du vaisseau refusa de s’ouvrir, et le parachute de secours s’entortilla. Le Soyouz plongea vers le sol à toute vitesse, tuant l’astronaute au moment de l’impact. Vladimir Komarov fut le premier homme à mourir lors d’une mission spatiale. De son calvaire, il subsiste un enregistrement déchirant dans lequel il maudit les gens qui l’ont mis dans un vaisseau condamné. Son nom fut donné à un astéroïde, et il figure également sur une plaque posée sur la lune en 1971, en hommage aux héros morts durant l’exploration de l’espace.

samedi 15 février 2014